Qu’est-ce qui se cache derrière la colère?

Qu’est-ce qu’elle a mauvaise réputation la colère! Ce n’est pas l’émotion la mieux vue et pourtant elle est présente en beaucoup de personnes, souvent involontairement. Alors qu’est-ce qui se cache derrière la colère? Je vous dis tout dans cet article.

La colère, une émotion à part

Définition simple de la colère

Il y a différentes définitions pour la colère. Je vais la définir du point de vue de vos émotions pour savoir ce qui se cache derrière. Selon vos émotions, votre colère est en fait votre garde du corps.

Vous voyez Kevin Costner avec Whitney Houston dans Bodyguard? Et bien votre colère, c’est Kevin. Celle qui vous protège, celle qui essaye de vous faire comprendre vos propres limites.

Elle est là pour vous dire que vous allez dans une direction opposée à qui vous êtes réellement. C’est votre red flag personnel. Bref, elle essaye de vous protéger et il vaut mieux en faire une alliée qu’une ennemie.

Que signifie être en colère?

J’ai débuté l’introduction de cet article par « la colère a très mauvaise réputation » 😡. C’est très courant d’apprendre que la colère est « méchante » car elle est assimilée au fait de taper, hurler et j’en passe et des meilleures.

Colère et violence, rien à voir

Mais vous savez quoi? Ce n’est pas votre colère qui donne envie de taper ou hurler. Là, c’est plutôt de la violence. Rien à voir avec votre colère, qui se fiche d’être extériorisée.

Vos émotions ont un rôle d’indicateur personnel. Elles sont là pour vous informer vous et votre colère n’échappe pas à cette règle. Donc tout geste, ressenti ou pensée en direction des autres, ce n’est pas votre colère. C’est la violence qui engendre des dégâts, là où votre colère sera toujours constructive.

Vos émotions sont vos meilleures alliées et ne créent pas de troubles pour vous.

Expressions de votre colère encombrée

Par contre, si votre colère est encombrée, cela peut engendrer différents maux : tensions, douleurs, envie de crier sur les autres, etc. Votre colère tente parfois de maintenir certaines choses, ce qui peut engendrer également différents symptômes intériorisés : mal au bide, serrer les dents, stresser, difficultés à s’endormir, etc.

Votre colère a beaucoup plus de chance d’être encombrée si côté modèles familiaux vous avez eu :

  • des parents violents verbalement, physiquement ou autres. NB : nombreux adultes ayant enfants vécus des violences demandent de l’aide pour éviter de reproduire ce modèle, c’est tout à leur honneur.
  • des parents qui se disputaient souvent quand vous étiez enfant
  • une famille pour qui crier est une seconde nature – (ça marche aussi avec le fait de râler ou critiquer)
  • Tout le monde parle fort dans votre famille, c’est une façon de se faire « entendre » ou d’exister.

Certaines personnes voient plus souvent exploser leur colère en famille alors qu’elles sont très calmes au travail et d’autres pour qui s’est l’inverse. Dans les deux cas, cela montre bien une capacité à parler et échanger posément mais que quelque chose fait « déraper ». Et quand je dis « quelque chose », je parle souvent de quelque chose d’inconscient qui fait déborder tout cela.

Qu’est-ce qu’il y a derrière votre colère?

Derrière une colère peut se cacher deux principales choses :

La protection d’un besoin vital

Votre colère peut d’abord avoir pour source une problématique présente, là tout de suite maintenant pour vous. Alors si vous arrivez à reconnaître facilement votre colère, partez du principe qu’elle est toujours légitime. Si besoin, j’ai créé un Ebook gratuit sur le B.a-ba des émotions pour vous aider à comprendre son rôle.

Votre colère, en tant que garde du corps, a pour objet de protéger vos besoins mais également votre estime et confiance en vous. C’est non négociable pour elle. Au point de ne pas vous permettre de lâcher prise si c’est important pour vous.

Exemple : on vous insulte et vous vous mettez en colère. Votre colère vous dit peut être que votre valeur est importante ou qu’il est important de communiquer avec bienveillance, sans insulte.

Normalement quand vous comprenez ce qui se joue en vous pour votre colère, elle « redescend » et laisse place à plus de calme.

Pour illustrer, prenez le cas d’un bébé qui pleure. C’est sa colère qui s’exprime pour indiquer un besoin vital : comme manger, être changé. Même si dans cet exemple, le bébé pleure pour qu’on réponde à son besoin, alors qu’adulte, vous êtes à même de répondre à vos besoins seuls.

Un problématique émotionnelle ancienne

Autre option, la colère peut être reliée à une problématique ancienne et là, c’est plus compliqué à gérer ou maîtriser pour vous.

L’effet cocotte minute

Dans ces cas là, cette colère va engendrer des ressentis bien différents pour vous. Vous pouvez avoir l’impression que ça boue à l’intérieur, que la pression monte ou que vous êtes prêt à exploser à la moindre chaussette qui traîne.

C’est un peu l’effet « cocotte minute » et même un tout petit truc voir rien du tout déclenche la tornade. Sensations désagréables garanties.

Exemple : on vous dit que « ça ne va pas » et la personne en face se prend toute la décharge émotionnelle sans forcément y être pour quelque chose. Boom 💥.

Dans ces cas là, peut se cacher derrière la colère tout un tas d’émotions qui ne sont pas forcément les vôtres. C’est ce que j’appelle de la charge émotionnelle. L’objectif ici n’est pas de se déresponsabiliser, car chacun est responsable de ses propos et gestes. Même notre vieille tante Jacqueline qui critique votre façon de vivre en vous rabâchant que « c’était mieux avant ». Mais parfois, c’est aussi rassurant de se dire que c’est de la charge émotionnelle. Car cela explique pourquoi vous n’arrivez pas à la gérer si facilement. La charge émotionnelle, malgré tous vos efforts et votre travail sur vous même, à tendance à revenir sans prévenir.

Votre propre colère lutte (autant que possible) contre ce genre de charges émotionnelles. C’est votre colère contre LA colère (et parfois contre de la violence intérieurE). Comprenez que c’est en vous de façon anormale. Pour cela disparaisse, vous allez avoir besoin d’un coup de main extérieur.

Le besoin d’extérioriser quand ça déborde

D’ailleurs, la plupart du temps, ce type de charges émotionnelles ne demande qu’à sortir. En tous les cas, c’est ce que je constate en consultations. Et ça tombe bien car mon job en hypnose est justement de les accompagner vers la sortie définitive.

Le problème, c’est que quand ça sort dans la réalité, cela peut engendrer des dégâts. Dans ces cas là, cela correspond généralement à de la violence. C’est pour ça que vous pouvez vous retrouver à crier, taper ou avoir envie de tout casser. Une sorte de mode Hulk activé dont vous même ne maîtrisez pas le dosage.

Pour illustrer, quand j’étais salariée j’avais un responsable qui criait souvent. Quand il avait reçu des remontrances de sa hiérarchie, il se mettait à crier sur ses collaborateurs. Souvent 3 fois de suite la même chose. Le reste du temps, il était tout à fait capable d’avoir des discussions calmes et posées. Alors je lui avais demandé pourquoi il criait 3 fois de suite. Est-ce que c’était pour la personne en face de lui ou pour que lui même entende ses propos? Il m’avait dit avec étonnamment : « c’est pour moi ». Ce n’était pas sa propre colère qui s’exprimait, mais quelque chose de plus ancien qu’il gérait à sa façon.

Conclusion sur votre colère et ses maux

Derrière la colère se cache différentes choses. Parfois votre propre colère, parfois de la charge émotionnelle. Les 2 sont souvent difficiles à distinguer car vous apprenez rarement à entendre vos émotions pour ce qu’elles sont. Pour faire simple, votre colère sera toujours constructive (pour vous). Quant à LA colère, elle sera plus souvent non constructive (pour vous ou les autres).

Et si vous avez dû mal à vous défaire de colère, vous pouvez bien évidemment vous faire aider. Se sentir bien et en paix, votre propre colère ne demande que ça.

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