Hypnose ou EMDR?

EMDR ou hypnose, que choisir? L’EMDR a pris teeeelllllement de place dans l’accompagnement, y compris dans l’hypnose, qu’un article sur le sujet me parait utile. Alors hypnose ou EMDR, lequel choisir? Et puis d’ailleurs, a-t-on vraiment besoin de choisir?

L’histoire de l’EMDR

L’EMDR ou Eyes Mouvement Desensitization and Reprocessing se traduit en français par : méthode de désensibilisation (émotionnelle) via le mouvement des yeux. C’est une américaine psychologue, Francine Saphiro qui a créée cette méthode dite révolutionnaire. Elle s’est rendu compte lors d’une de ses promenades que les mouvements des yeux qu’elle avait eu, lui avait permis de solder des pensées désagréables (des idées noires) qu’elle avait. Le 1er pas était fait pour généraliser sa méthode. Elle est psy et vérifie sa méthode auprès de nombreuses personnes avant de pouvoir publier son 1er article sur le sujet en 1989.

L’EMDR est aussi appelée DTMA (Désensibilisation des Traumatismes par les Mouvements Alternatifs). La raison est simple, cette méthode est juridiquement considérée comme un outil protégé. On ne peut pas l’employer n’importe comment. Certaines conditions sont nécessaires pour pouvoir l’utiliser, notamment en France, car il faut être psy (psychiatres, psychologues et psychothérapeutes diplômés d’État) pour pouvoir se prévaloir de ce titre. Le bien être émotionnel a un prix, quoi qu’on en dise.

Francine Saphiro est décédée en 2019. Elle avait 71 ans. Et elle portait des lunettes. Cette dernière information n’est pas anodine je pense pour l’inconscient… Cela explique sûrement pourquoi les mouvements des yeux de gauche à droite lui ont parlés.

Un précédent en hypnose : Milton Erickson

Milton Erickson envoyait déjà balader les gens bien avant que l’EMDR soit inventée. Et quand je dis balader, c’est qu’ils disaient à ses clients d’aller faire des promenades dehors, dans certains lieux spécifiques. Ce n’était pas anodin, cela avait vocation thérapeutique. Pour aider les personnes à faire leurs propres choix.

Milton, c’est le praticien en hypnose (et médecin psychiatre) qui a compris que les métaphores et les histoires parlaient à l’inconscient pour apporter des solutions. Il a révolutionné l’histoire de l’hypnose du 20ème siècle.

Sur le principe, l’EMDR n’a techniquement pas inventé grand chose. Simplement cela a permis de formaliser une méthode plus facilement reproduisible pour le commun des mortels. Là où certains, via la Programmation Neuro-Linguistique notamment, ont essayés « d’industrialiser » les techniques de Milton. Si on sait reproduire une méthode qui fonctionne, on peut aider plus de monde. Logique? Oui, mais pas pour l’inconscient. Car lui a une autre logique.

Hypnose ou EMDR : ce qui vous convient

L’EMDR a pu prouver les résultats du traitement des émotions et tant mieux. Nos émotions n’ont pas vocation à être « stockées », c’est-à-dire à créer des symptômes. Elles ont vocation à nous transmettre des informations pour nous permettre de réagir. Sauf que si le choc est violent ou selon l’âge également, on ne va pas traiter les informations de nos émotions de la même façon. Elles sont comme « bloquées » dans l’histoire.

L’inconvénient principal que je constate avec cette méthode, c’est que souvent, on part du « traumatisme ». C’est-à-dire de la scène qui est restée « bloquée » en mémoire. Et le job de nos émotions n’est clairement pas de nous traumatiser doublement. Elles ont déjà bien enregistré ce qu’il en est.

En hypnose, on peut éviter de passer par cette étape. Cela permet un accompagnement plus doux avec des résultats tout aussi efficaces voir plus rapides selon le praticien. Qui a envie d’imaginer une araignée quand on est phobique des araignées?

Et pour accompagner des personnes ayant vécus des traumatismes personnels, je peux vous assurer que leurs émotions, sont réellement adorables avec elles. Et que quand elles peuvent « redescendre », elles sont aussi ravies.

Deuxième point qui m’embête un peu, c’est que l’EMDR utilise ce que l’on appelle en hypnose « la saturation ». On vient saturer le cerveau d’informations sensorielles : bruits, gestes…. Pareil on peut éviter cela en hypnose et personnellement, je ne suis pas très fan de cette méthode. C’est un peu comme si vous alliez faire les magasins un samedi après midi la veille de Noel avec la musique de Maria Carrey à fond alors que vous pouvez profiter d’une balade au calme sur fond de chants d’oiseaux pour acheter la même chose. Faites votre choix. Vous êtes libre.

Bilan entre hypnose ou EMDR

L’EMDR tout comme l’hypnose restent pour moi des outils pour aider votre inconscient. Qu’il s’agisse de solder vos émotions liées à vos propres traumatismes ou des émotions stockées autres qui créent du stress par exemple. Le meilleur moyen de pouvoir vous aider, c’est de pouvoir aider votre inconscient. Donc si ça lui « parle » pour solder des émotions, tant mieux.

Et pour cette dernière partie, le variable clé : c’est le praticien. Pas la formation, ni la méthode qu’il utilise mais plutôt comment il accompagne et les résultats qu’il a. Car c’est souvent lui qui choisit ce qui est le plus adéquate pour vous. Et il vaut mieux que ça parle à votre inconscient parce que c’est lui le pilote des émotions.

D’ailleurs un praticien en hypnose devrait savoir accompagner correctement les traumatismes si on lui a expliqué le fonctionnement de l’inconscient. Il y a déjà une méthodologie très très proche de l’EMDR dans la plupart des formations. WARNING : si ce n’est pas le cas et que vous êtes praticien, travaillez sur vous même, vous gagnerez du temps et de l’argent plutôt que de multiplier les formations. Et l’auto-hypnose est un bon moyen pour vous aider à avancer (voir l’article sur le sujet ici).

Vos émotions savent très bien fonctionner, mais si elles sont encombrées, un choc va faire écho et « bloquer » vos émotions. Comme si il y avait quelque chose pour s’y raccrocher. Donc aider votre inconscient à évacuer le « trop plein » pour que vos émotions soient libres, c’est un des rares moyens de se sentir bien et surtout d’arrêter la transmission de traumatismes dits transgénérationnels. Personne ne veut transmettre cela et pourtant les générations suivantes le subissent : hypersensibilité, hypertranspiration, hyperhidrose, phobie scolaire, problèmes de vue…

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