Quand je serais grande…

Quand j’étais petite, j’ai eu envie de faire différents métiers alors j’ai eu envie de vous conter ici ce que je pensai faire « quand je serais grande ».

Quand j’étais petite je n’étais pas grande

Dans mes plus anciens souvenirs, j’ai d’abord voulu être Policier. Pas policière, policier. A l’époque le titre n’avait pas de sexe, c’est le métier qui me plaisait. Époque du club Dorothée, bercée par Nicky Larson et Cats Eyes. L’actualité d’aujourd’hui est peu clémente avec ce métier. Passons, cela ne sera qu’une envie temporaire. Et en même temps, à l’époque on me disait que c’était un métier difficile, dangereux et j’étais une petite fille…. L’envie de protéger attendra.

Puis mon envie s’est tournée vers le métier de Professeur des écoles. Oups, la non plus l’actualité et les médias ne les épargnent pas depuis quelques années. Une envie aussi vite venue que partie : l’envie d’apprendre aux autres attendra elle aussi.

Et puis j’ai grandit et mes choix d’orientation aussi.

L’âge a fait grandir mes choix

Dans la continuité de policier, j’ai voulu être Militaire.….oulala…. bon bah réformée avant d’avoir pu en rêver. Sous prétexte que « je n’arriverais pas à accepter l’autorité » , j’ai laissé tombé. J’ai préféré écouter les autres. Ils savent mieux que nous, non?

Puis vient le tour de vouloir être Juge d’instruction. Ce « quand je serais grande » m’a orienté dans mon choix d’études : 5 ans de droits durant lesquels on nous rabâche la présomption d’innocence, nos codes civils collés à la main. L’affaire d’Outreau a fait de gros dégâts, ça m’a aussi fait comprendre que pour être juge, des études de droit n’était pas l’option la plus adaptée. Qui penserait que pour faire l’école des magistrats, il est plus opportun de faire science po que 5 ans d’études de droit? Car à l’époque, tout se jouait sur une épreuve de culture générale. Et puis j’avais besoin de cohérence dans mes choix et ce que j’ai pu voir durant mes études de droit m’a poussé à aller voir ailleurs.

Je suis devenue plus grande

Est-ce que j’ai réellement choisi d’être contrôleur de gestion? Pas sûre, mais vu que personne (ou très peu) connaissait le métier, peu de risque qu’on me dissuade ou qu’on me donne son avis. J’aime bien dire que ce métier m’a choisi. C’est un peu comme si on était un juge d’instruction en entreprise. Voilà comment je voyais ce métier à multifacettes. On peut faire des tableaux Excel, aller sur le terrain, comprendre comment fonctionne ce que l’on doit contrôler, optimiser pour faire gagner du temps aux équipes, avoir des tableaux adaptés aux managers, travailler avec différents métiers. En réalité, cela dépend surtout de notre profil et de notre responsable, de l’autonomie qu’il nous laisse. J’y ai rencontré les pires managers de ma carrière et les meilleurs (voir mon article « Merci »).

Maintenant que je suis grande, je suis devenue Responsable de projet. Ceux qui font ce métier doivent le savoir : les gens ignorent souvent ce que ça veut dire, non? Cela entraîne parfois d’autres questions : Mais quoi comme projet? Tu gères quoi en fait? Ou alors les gens ne disent rien, pour éviter de poser une question qui pourrait paraître idiote peut-être. Le projet que je gérai était assez clair dans l’entreprise. A tel point que j’avais un surnom : Mme Peopledoc (c’est le nom de l’application que je déployai).

Mon métier change encore

Je n’ai pas vraiment grandit entre temps (physiquement parlant), mais j’ai ensuite eu la chance d’être Auditeur interne. Un des meilleurs jobs que j’ai pu avoir. Mêlant instruction, enquête, travail d’équipe, organisation et aide à la direction et aux équipes. Et surtout avec une super équipe.

Le titre suivant, j’avoue que c’est mon préféré, parce que je trouve qu’il claque : Expert performance. Titre tendance, tellement qu’il a vite été récupéré par des loups aux longues dents. Aussi vite acquis que perdu, ça n’a rien changé dans mon travail.

Contrôleur interne. Aider les salariés à mettre en place et à appliquer des process. Pour faciliter leur travail, leur donner de l’autonomie et du recul dans ce qu’ils font. Pour certaines équipes, cela a été compliqué car ce métier n’avait été qu’une façade pour la direction depuis plusieurs années. Il n’avait aucun sens pour eux. Alors j’y suis allé par étapes, en partant de là où étaient les équipes. Et puis j’ai eu besoin de pouvoir aider encore plus.

Quand je serais grande maintenant

Arriva le temps où j’ai voulu être hypnothérapeute. Hypno….thérapeute? Non, ce titre fait débat. Hypnologue, Hypnopraticienne? Ok! C’est parti pour ce métier qui remplit toutes les valeurs auxquelles je crois aujourd’hui. Ce métier est aujourd’hui comme une évidence. Il va évoluer, il va peut-être se transformer ou être complété. Aider les gens est mon fil rouge dans les métiers que j’ai exercé. En leur donnant de l’autonomie. L’outil change, la forme change, l’environnement change. Le fil rouge reste.

Pour certains, c’est une reconversion, pour moi c’est une continuité. Avec un ajustement de paramètres. Sans le regard ou l’avis des autres qui pourraient donner l’impression qu’ils nous connaissent mieux que nous même. Je suis sortie des cases dans lesquelles on a voulu me mettre.

Qui de mieux que nous pour choisir ce qui nous convient, ce qui nous fait vibrer, ce qui nous met des étincelles dans les yeux?

Et puis le cadre de l’entreprise était devenu limitant pour moi pour pouvoir aider. Trop soumis aux tendances managériales. Peut-être que demain cela évoluera. Et que plutôt que de faire des formations sur comment on est à l’extérieur, en nous mettant des codes couleurs ou dans des cases dont on comprend mal l’utilité dans notre quotidien, on laissera le choix aux salariés d’aller explorer qui ils sont à l’intérieur d’eux, ce qui les fait avancer.

Et vous, quel métier vouliez vous faire petit(e)?

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