J’ai hésité. J’avais envie de faire un post sur les managers. Sur ceux qu’on a mis là, à un poste, sans le vouloir vraiment. Ceux qui font des petits dégâts, par maladresse, par volonté. Ceux qui font de gros dégâts, qui engendrent des burn-out, des démissions. Voir pire. Ceux qui cautionnent. Par leur silence. Ou en ne faisant rien. Et puis je me suis dit que j’avais surtout envie de parler des managers, ceux à qui ont peur dire merci.
A ces managers, merci.
Les vrais managers, c’est pour moi ceux là. Ceux qui m’ont fait grandir dans mon parcours. Ceux qui m’ont écoutés et qui m’ont contrariées, ceux qui m’ont fait rire et qui m’ont fait pleurer parfois. Mais toujours avec bienveillance. Ceux pour qui je serais capable de re-signer un contrat, simplement pour le plaisir de travailler avec eux. C’est une dédicace à ces managers qui mériteraient d’être plus nombreux dans les entreprises.
A celui qui m’a dit un jour :
« Plus tu seras en dehors de ton bureau, et plus tu feras bien tout boulot »,
Merci! Merci de m’avoir dit avec ces mots qu’il était important d’aller sur le terrain pour écouter les gens dont je devais contrôler les chiffres. Pour savoir comment cela fonctionnait, pour avoir un regard curieux, pour être à l’écoute. Pour mieux être vigilante aussi sur les arnaques potentielles car c’était mon job de vérifier les notes de frais (qui aurait cru qu’il aurait fallu refuser le remboursement d’un paquet de clope sur une note de frais ?). Merci de m’avoir fait comprendre que d’être assis derrière un bureau ne fait pas forcément de nous un bon contrôleur de gestion et que ce n’est pas de rester jusqu’à 19h et plus qui fait notre qualité et notre importance.
A celle qui m’a dit un jour : « fais des phrases courtes »
Simplement merci.
Merci à ces vrais managers
A celle qui m’a dit un jour :
« Tes émotions sont les tiennes, on ne peut pas les remettre en question »
Merci. Merci de m’avoir fait comprendre qu’on est responsable de nos propres émotions, qu’on a le droit d’être en colère ou de bonne humeur. Et que ce que les autres disent de nous sur nos émotions, leur appartiens.
A celui qui n’était pas mon manager et qui m’a dit :
« Fouille, c’est ton bac à sable »
en parlant du logiciel SAP, merci. Je crois que je peux dire que je suis devenue « experte » sur la plupart des outils que j’ai pu avoir entre les mains grâce à cette phrase. Cela m’a permis de comprendre la structure, l’organisation du logiciel et de pouvoir en sortir les données souhaitées ou d’optimiser son fonctionnement.
A celui qui m’a dit un jour : « les faits, rien que les faits ».
Si tu savais comment cela a pu m’aider sur le poste qui a suivi. Mille fois merci. C’est une des phrases qui a été la plus difficile à appliquer parfois. Vis à vis des autres. Vis à vis de moi. Mais elle permet une prise de recul et facilite considérablement la façon de faire passer un message.
A celle que j’ai vu travailler, avec une telle bienveillance et stratégie, merci.
Merci de m’avoir montré qu’il était possible de faire évoluer les postes des salariés pour qu’ils se sentent mieux tout en faisant en sorte que cela soit compatible avec l’intérêt de l’entreprise.
A celui qui m’a dit en synthèse « si tu ne peux pas rentrer par la porte, passe par un autre endroit ». Merci. Cette métaphore me sert encore. Il y a mille façons d’atteindre un objectif. Et même un objectif peut être ajusté. J’ai gagné en énergie, en changeant juste de perspective.
A tous ces managers, homme ou femme, simplement MERCI. C’est avec le recul que l’on se rend compte de l’impact de nos phrases, de nos mots. Si vous lisez ces lignes et que vous vous reconnaissez, merci pour tout. Vos phrases m’ont portées et m’ont aidées à avancer.
L’impact des mots peut être puissant, merci
A nous de savoir ce que l’on veut en faire, quelle intention on souhaite y mettre.
Et vous quelle est la phrase qui vous a le plus aidé dans votre carrière? Partagez la en commentaire!
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